La réforme du bac de Français
Avec la réforme du bac de 2024, les épreuves anticipées de français ont une place fondamentale dans la mesure où elles font partie désormais du tronc commun !
Le français constitue donc la première des cinq matières que les élèves passeront au Bac, et qui comptera pour 10 % de la note totale à l’examen.
Elle subit avec la réforme quelques modifications…
Épreuve écrite (4h)
A l’écrit : un commentaire ou une dissertation !
La réforme annonce donc la fin du sujet d’invention et de la question de corpus.
L’épreuve écrite porte sur quatre objets d’étude :
- L’argumentation
- Le théâtre
- La poésie
- Le roman
Les candidats ont le choix entre :
Un commentaire de texte
et
Un ou deux sujet(s) de dissertation
Le commentaire composé
Le commentaire composé est un exercice méthodique, très proche de l’épreuve orale. Il s’agit d’une analyse de texte qui s’inscrit dans une double démarche analytique et synthétique.
- Une démarche analytique : le commentaire est un travail d’herméneutique qui consiste à décrypter le sens caché du texte, à lire en les lignes.
- Une démarche synthétique : il s’agit d’organiser ensuite les idées dans un plan structuré contrairement à l’épreuve orale qui est linéaire.
La dissertation
La dissertation a évolué avec la réforme. Désormais, les sujets ne portent plus sur des objets d’étude mais sur les œuvres au programme.
La dissertation exige donc une véritable maitrise des ouvrages étudiés. Certains sujets sont évidents, d’autres au contraire sont très proches de sujets de philosophie niveau prépa.
Épreuve orale
Les élèves doivent présenter une vingtaine de textes répartis en 4 objets d’étude :
Argumentation
Théâtre
Poésie
Roman
L’épreuve orale a elle aussi évolué. Désormais, on ne demande plus aux élèves une analyse thématique du texte mais une analyse linéaire. Par conséquent, beaucoup d’étudiants ont tendance à faire de la paraphrase ligne par ligne. Il faut donc absolument éviter la platitude et la narration!
Elle est composée de trois parties :
- Un commentaire linéaire d’un texte étudié en cours d’année, choisi par l’examinateur
- Une question de grammaire
- Une discussion autour d’une œuvre choisie par l’élève. Il s’agit également de bien maitriser la méthode de l’entretien et d’éviter de proposer un résumé de l’œuvre choisie, chapitre par chapitre.
Barème de l’épreuve :
- Analyse linéaire du texte : 8 points
- La lecture : 2 points
- La grammaire : 2 points
- L’entretien : 8 points
PROGRAMME DU BAC DE FRANÇAIS 2024
Objet d’étude pour lequel les œuvres sont renouvelées
La littérature d'idées du XVIe siècle au XVIIIe siècle
Rabelais, Gargantua / parcours : rire et savoir.
La Bruyère, Les Caractères, livres V à X / parcours : la comédie sociale.
Olympe de Gouges, Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne (du « préambule » au « postambule ») / parcours : écrire et combattre pour l’égalité.
Objets d’étude pour lequel les œuvres sont maintenues
La poésie du XIXe siècle au XXIe siècle
Victor Hugo, Les Contemplations, livres I à IV / parcours : les mémoires d’une âme.
Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal / parcours : alchimie poétique : la boue et l’or.
Guillaume Apollinaire, Alcools / parcours : modernité poétique ?
Le roman et le récit du Moyen Âge au XXIe siècle
Madame de Lafayette, La Princesse de Clèves / parcours : individu, morale et société.
Stendhal, Le Rouge et Noir / parcours : le personnage de roman, esthétiques et valeurs.
Marguerite Yourcenar : Mémoires d’Hadrien / parcours : soi-même comme un autre.
Le théatre du XVIIe siècle au XXIe siècle
Molière, Le Malade imaginaire / parcours : spectacle et comédie.
Marivaux, Les Fausses Confidences / parcours : théâtre et stratagème.
Jean-Luc Lagarce, Juste la fin du monde / parcours : crise personnelle, crise familiale.
« École » vient d'un mot grec signifiant « loisir ». L'étude doit être la pause féconde et enrichissante où l'on s'arme pour la vie et pour la réflexion, et où l'on entre en possession de tout un trésor humain, que plus tard on n'aura plus, en général, ni le temps ni l'occasion de découvrir.
Jacqueline de Romilly, L’Enseignement en détresse, 1984